Berliner Boersenzeitung - Euclid, le "détective de l'Univers sombre", aidé par l'IA et des humains

EUR -
AED 4.166907
AFN 79.412775
ALL 98.002746
AMD 436.838634
ANG 2.030334
AOA 1040.307236
ARS 1300.455878
AUD 1.759791
AWG 2.042043
AZN 1.92898
BAM 1.956358
BBD 2.290073
BDT 138.150588
BGN 1.956046
BHD 0.427332
BIF 3331.366164
BMD 1.134468
BND 1.461839
BOB 7.836819
BRL 6.41544
BSD 1.134163
BTN 96.952502
BWP 15.223533
BYN 3.711661
BYR 22235.578685
BZD 2.278129
CAD 1.569588
CDF 3250.251514
CHF 0.935142
CLF 0.027899
CLP 1070.609174
CNY 8.17101
CNH 8.16921
COP 4733.3194
CRC 574.933437
CUC 1.134468
CUP 30.06341
CVE 111.178118
CZK 24.893615
DJF 201.617896
DKK 7.460598
DOP 67.163287
DZD 150.114023
EGP 56.595671
ERN 17.017025
ETB 152.708642
FJD 2.560946
FKP 0.848363
GBP 0.844334
GEL 3.097082
GGP 0.848363
GHS 13.556829
GIP 0.848363
GMD 81.681367
GNF 9819.957561
GTQ 8.706021
GYD 237.975232
HKD 8.884793
HNL 29.522112
HRK 7.535592
HTG 148.464457
HUF 402.917969
IDR 18534.943089
ILS 4.031361
IMP 0.848363
INR 97.105551
IQD 1485.744828
IRR 47789.47704
ISK 144.395658
JEP 0.848363
JMD 180.291379
JOD 0.804378
JPY 162.798467
KES 146.566857
KGS 99.209042
KHR 4540.053707
KMF 496.329333
KPW 1021.035538
KRW 1554.118898
KWD 0.347999
KYD 0.945119
KZT 578.244205
LAK 24521.691272
LBP 101619.885094
LKR 339.808336
LRD 226.832646
LSL 20.264607
LTL 3.34979
LVL 0.686228
LYD 6.216717
MAD 10.460373
MDL 19.615553
MGA 5078.178601
MKD 61.453383
MMK 2381.75675
MNT 4062.138866
MOP 9.145523
MRU 44.993137
MUR 51.550076
MVR 17.538536
MWK 1966.656444
MXN 21.9517
MYR 4.844429
MZN 72.483889
NAD 20.263803
NGN 1802.205172
NIO 41.742264
NOK 11.525575
NPR 155.124003
NZD 1.905837
OMR 0.436404
PAB 1.134163
PEN 4.173682
PGK 4.649284
PHP 63.091756
PKR 319.707019
PLN 4.2439
PYG 9059.182412
QAR 4.135142
RON 5.069028
RSD 117.297224
RUB 90.516171
RWF 1624.677073
SAR 4.255125
SBD 9.458213
SCR 16.129416
SDG 681.239113
SEK 10.840985
SGD 1.461796
SHP 0.891514
SLE 25.774756
SLL 23789.233264
SOS 648.15043
SRD 41.578448
STD 23481.203333
SVC 9.924916
SYP 14750.904198
SZL 20.269704
THB 37.068189
TJS 11.653405
TMT 3.976311
TND 3.385245
TOP 2.657042
TRY 44.06213
TTD 7.704788
TWD 34.051405
TZS 3068.736705
UAH 46.996279
UGX 4142.216959
USD 1.134468
UYU 47.243047
UZS 14623.038369
VES 107.415911
VND 29465.545162
VUV 137.616259
WST 3.142581
XAF 656.109277
XAG 0.033996
XAU 0.000342
XCD 3.065958
XDR 0.819254
XOF 656.143988
XPF 119.331742
YER 276.696136
ZAR 20.360025
ZMK 10211.575041
ZMW 30.84916
ZWL 365.29833
  • AEX

    0.0000

    933.32

    0%

  • BEL20

    0.0000

    4523.38

    0%

  • PX1

    0.0000

    7910.49

    0%

  • ISEQ

    0.0000

    11399.48

    0%

  • OSEBX

    0.0000

    1569.15

    0%

  • PSI20

    0.0000

    7357.57

    0%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    35.2300

    2684.23

    +1.33%

  • N150

    0.0000

    3579.27

    0%

Euclid, le "détective de l'Univers sombre", aidé par l'IA et des humains
Euclid, le "détective de l'Univers sombre", aidé par l'IA et des humains / Photo: Handout - ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA/AFP/Archives

Euclid, le "détective de l'Univers sombre", aidé par l'IA et des humains

Le télescope spatial européen Euclid, véritable "détective de l'Univers sombre" aidé par l'IA et des humains, a livré mercredi les premières données d'une mission qui doit aider à percer le mystère de la matière noire et de l'énergie sombre.

Taille du texte:

En orbite à 1,5 million de kilomètres, Euclid avait livré dès 2023 de premières images du cosmos, puis l'an dernier une vue de cent millions d'étoiles et de galaxies.

Elle ambitionne de dresser en six ans une carte en 3D d'1,5 milliard de galaxies sur une portion d'un tiers de la voûte céleste.

La livraison de ce mercredi, baptisée "Q1", représente "une nouvelle étape pour notre détective de l'Univers sombre", a dit Carole Mundell, directrice de la science à l'Agence spatiale européenne (ESA).

Avec 27 études scientifiques publiées à partir de l'observation de moins de 0,5% du ciel que va scruter Euclid sur la durée de sa mission.

Et qui fournissent un premier regard sur la "toile cosmique", souligne Valeria Pettorino, scientifique du projet pour l'ESA. Comme celle d'une araignée, elle illustre "le fait que les galaxies forment des espaces vides, et se rassemblent en filaments, en groupes de galaxies".

Un assemblage que la seule matière visible ne peut expliquer, et dont l'équilibre tient à l'existence de la matière noire et de l'énergie sombre, deux éléments théoriques composant 95% de l'Univers. Responsables pour le premier de la cohésion des amas de galaxies, et pour le deuxième de l'accélération de l'expansion du cosmos.

Au bout du compte, Euclid doit permettre, selon Mme Mundell, de "tester les lois de la gravité", et avec elles la théorie générale de la gravité d'Einstein.

D'ici là, le premier défi du consortium Euclid, qui regroupe plus de 2.000 chercheurs de quinze pays européens, des Etats-Unis, du Canada et du Japon, sera de rendre exploitable l'avalanche de données qui s'annonce.

A titre d'exemple, la semaine d'observation du télescope effectuée avec Q1 représente l'équivalent de 200 jours de vidéo haute définition.

Son exploitation "permet d'abord de voir si la machinerie marche", et particulièrement celle des "pipelines de réduction de données", explique Francis Bernardeau, adjoint au responsable scientifique du consortium et chercheur à l'Institut de physique théorique du Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

Un sujet qui "ne fait pas forcément les gros titres", mais auquel sont consacrées sept des études publiées mercredi. Cette "réduction" permet à l'aide d'algorithmes de "passer des données brutes, avec leurs défauts inhérents", à des images autorisant des analyses scientifiques reproductibles.

- "Champs profonds" -

Pour Q1, ce travail de calibration s'appuie sur l'observation de trois "champs profonds", des zones du ciel avec un échantillon de 26 millions de galaxies dont les plus lointaines se trouvent à 10,5 milliards années-lumière. Un voyage dans le temps, car plus on regarde loin, plus on remonte vers les origines de l'Univers et ses 13,8 milliards d'années.

Ces champs seront visités chacun 40 fois au fil des six ans de la mission afin d'éviter les erreurs d'interprétation des observations, explique Jean-Charles Cuillandre, astronome au CEA. Et ainsi "étalonner précisément le télescope pour la science qui touche à l'énergie sombre et à la matière noire".

A ce cœur de mission, s'ajoute le recensement de populations d'objets comme les galaxies, quasars ou lentilles gravitationnelles.

Ces dernières apparaissent quand une masse suffisamment imposante, comme celle d'une galaxie, déforme la lumière provenant d'une galaxie plus lointaine située derrière, dans la ligne de visée.

En une semaine d'observation, Euclid en a détecté environ 500, "bien plus qu'attendu" explique Mike Walsmley, chercheur à l'Université de Toronto.

Pour recenser ces raretés parmi les millions de galaxies observées, le consortium a recours à des programmes d'intelligence artificielle (IA) aidés par des humains.

Des modèles d'IA ont sélectionné de potentielles lentilles gravitationnelles avant une vérification par des humains. Cette science participative avec des milliers de volontaires a aussi fonctionné en sens inverse.

Des fans de l'espace ont contribué à une classification des formes de galaxies, qui a "servi à entraîner des modèles pour reproduire" ce classement, détaille M. Walsmley.

Après ce recensement, le grand œuvre des chercheurs d'Euclid va être la constitution du catalogue de données dont la première édition est attendue pour 2026.

(Y.Yildiz--BBZ)